VELOROUTE6-BUDAPEST/L'HUISSERIE

photo : écluse fleurie sur le canal du Centre

en

SAONE ET LOIRE

La nuit a été courte avec les manouches qui ont parlé fort très tard ainsi que les vacanciers des bateaux à quai.

Comme après chaque repos, nous n'avons plus le même capitaine. C’est , le poulain, MIMILE qui prend la carte . Moins habitué que JOJO dans cette tâche, il ne parvient pas à tourner les pages du document en roulant et est hésitant dans certaines intersections notamment lorsqu'il y a piste ou route en colline en vue. SOSO préfère commencer à monter car elle déteste mettre pied à terre au pied des côtes difficiles car elle ne parvient pas à remonter sur son vélo lorsque le petit plateau est passé ainsi que la plus grande couronne.

La piste longe la  SAONE et traverse la campagne. Les lièvres dégitent du trèfle vers le maïs. Dans les prairies, les veaux tètent sous leurs mères, des charolais comme il se doit dans la région. Une poule faisane s’effraie de notre passage. La piste nous amène sur un parcours de santé circulaire que nous interrompons !

Nous avons parcouru 14 KM et sommes déjà bloqués. A CRISSEY, une employée de mairie nous donne une indication sans suite….Nous arrivons à CHALON S/SAONE par la route et suivons un balisage de ville pour vélos qui traverse la route sans arrêt par les passages piétons. La vue d’un pont nous permet de retrouver la rivière. Un riverain nous explique comment  trouver le canal, à travers la ville, à …5 KM. Nous tournons le dos définitivement à la SAONE.

Le canal du centre est très fréquenté, tant par les bateaux que les cyclistes. Chaque petit village dispose d’une escale nautique. La plupart des bateaux sommeillent sur les eaux tranquilles dont «  ULYSSE «  ou «  DENISE ». ( les bateaux ont des noms parfois originaux ). Les vacanciers réveillés nous font souvent un signe de la main. Quant aux cyclistes, un couple que nous croisons reste discuter avec nous quelques minutes, le temps de savoir que ces personnes résident à CHALONNES-s/LOIRE, que Monsieur est un ex-employé du CRCA d’ANGERS et qu’il connaît plusieurs mayennais du fait de son activité dont le voisin d’en face de MIMILE et RORO !

Le canal est très étroit. La piste et le canal sont bordés d’arbres où nous roulons à mi-ombre et mi-soleil ( paradisiaque). Les abords des écluses sont en raidillons et il faut faire de la moulinette à répétitions rapprochées.

La vallée s’élargit et nous dominons le paysage. Sur notre droite, les pentes sont couvertes de vignes : des grands crus de BOURGOGNE.

Notre itinéraire se poursuit sur une route calme qui garde la canal à ses côtés.

Nous quittons la véloroute sitôt le déjeuner car elle court dans les collines. Nous empruntons une départementale un peu plus fréquentée. Il fait chaud : 38° . Nous roulons au soleil. Le mental se disperse et le paysage ne laisse pas de souvenirs de cette portion d’étape.

Avant le ville de MONCHANIN, dans un grand rond-point, SOSO aurait pu mettre fin à son périple ! Une moto, une flèche, lui coupe la route à toute allure pour prendre une première route à droite , au nez et  au ras du vélo ! juste le temps de sentir une masse d’air et de volume et de rétablir l’équilibre. Une grande frayeur qui l’oblige à se poser quelques minutes sur la route de sortie, pour reprendre ses esprits et retrouver un souffle normal.

A l’arrivée à MONCEAU LES MINES ( 85 KM), nous sommes à la recherche du camping que personne ne semble connaître ? SOSO plaide coupable puisque c’est elle qui a fait la recherche et la liste des campings pour les fins d’étapes. Le «  camping-caravaning «  répertorié serait un magasin de vente de matériel et véhicules de camping ! Les 2 employées d’un magasin de cheminées interrogées font des recherches sur internet et trouvent le camping de PALINGES sur notre route.

Nous sommes en panne d’eau et avons les lèvres complètement desséchées mais nous continuons, soi-disant pour une dizaine de kilomètres supplémentaires. Dans cette dernière partie d’étape, MIMILE que nous voyons dans le rétroviseur fait signe qu’il a un problème. Une crevaison de la roue arrière. Le double pneu qui ne convient pas sur goudron est ôté car la crevaison est encore due à un pincement.

Nous arrivons enfin au camping à 17 h avec 108 KM au lieu de 80 KM au programme ! La dame du camping nous offre un verre d’eau avant de faire la fiche d’inscription. Le temps se couvre et une averse d’orage arrive après nos installations et après la bière ( la bienvenue ) .

JOJO essaie de rallonger l’étape de demain que nous avons déjà entamée mais les renseignements téléphoniques ne trouvent pas de terrain dans les villages qui l’intéressent. Demain, nous aurons donc une petite étape pour la matinée seulement.

La pluie cesse. RORO est en cuisine et laisse tomber au sol ( sur la terre ) le contenu d’une boite de ratatouille. Il nous reste une boite et c’est bien suffisant.

Avant la nuit JOJO bouquine le carnet «  LA LOIRE A VELO «  récemment acheté et qui remplace ( à tort) les extraits du site Internet véloroute.free.fr.Ce document ( LA LOIRE A VELO ) est trop détaillé en texte et pas très facile à utiliser pour la carte.!

JOJO sort effrayé de sa toile nous annonçant qu’il y a un problème grave. Il vient de constater une coquille dans notre programme. Il y aurait une étape comptée 95 km alors qu’il y aurait presque le double ! Il doit manquer presque une journée dans le kilométrage. Les organisateurs se rejettent la responsabilité mais l’heure n’est pas de chercher un ou plusieurs coupables mais de trouver une solution. Il en existe une seule : rallonger les prochaines étapes à venir et par conséquent changer de campings.

Vers 22 heures, sur notre petite table, près de nos tentes, on se reconnecte sur internet grâce à l’ordinateur portable et la clé de connexion et nous trouvons les campings pour les 2 nuits suivantes.